Lavee est sorti se promener
Sundance l'accompagne

(non, pas dans l'autre sens)
(apparemment, c'est le chat qui décide)

Maudite bête, peut-être Sundance aurait-il dû croire ce qu'on lui disait sur les chats noirs ! Assurément, il ne lui porte pas chance. Puis ses action n'ont aucun sens. Ces bêtes-là ne sont-elles pas censées abhorrer la pluie ? Lavee est spécial, il semblerait. Malgré son humeur maussade, Sundance laisse un sourire doux lui venir: bien sûr que Lavee est spécial. Il aurait simplement apprécié un type de spécial risquant moins de le faire perdre son nez à cause d'engelures !

il frotte ses mains gantées
remonte son épaisse écharpe
en avant, Lavee miaule son impatience

« J'arrive, chat. » gronde-t-il dans sa langue natale

Perché sur une souche au bord du chemin qu'ils empruntent, le félin l'observe de ses yeux brillants. Insensible aux gouttes d'eau glissant sur son épais poil noir, il semble aux anges. Sa queue ondule lentement. Ses oreilles sont pointées vers Sundance.

L'intéressé s'arrache à sa contemplation pour se remettre en marche. Il a eu beau pester (nombre de fois) contre la météo et les températures, Sundance est content d'être sorti. Passer ses journées libres enfermé à cause du froid commençait à devenir pesant. A le rendre dingue. Dans le silence de son appartement, doutes et inquiétudes se glissaient si facilement dans son esprit. Son esprit glissait sur une pente savonneuse ne menant à rien de propre.

Mais la forêt.. la forêt calme ses nerfs. Pleine de bruissements et de chansons discrètes, elle lui murmure des merveilles s'il tend l'oreille. Ses sons feutrés le bercent tandis que la végétation semble agir comme un rempart. La marche lui vide l'esprit. Les troncs d'arbres sont une barrière, empêchant ombres et menaces d'atteindre Sundance. Certes, contrairement à Lavee, il n'aurait peut-être pas choisi un jour pluvieux pour aller randonner; mais s'attendre à des décisions intelligentes venant d'un chat qui combat sa propre queue est bien sot. Puis ce n'est pas si mal, une fois qu'on s'habitue.

(une fois qu'on ne sent plus rien)
(a-t-il encore des orteils ? mystère)

Ce n'est pas si mal.. jusqu'à ce que Lavee quitte le chemin. Sundance plisse les yeux, ses iris de miel semblant s'assombrir. Non. Par pitié non. Explorer est plus facile quand on a de petites pattes au lieu de grosses chaussures.

il miaule
re-miaule plus fort
sautille sur place, insistant

« Je te déteste. » cède-t-il, s'engageant à la suite de Lavee

Que serait une ballade en forêt sans le risque de se perdre et être mangé par des esprits, après tout ? Peut-être que ça sera l'occasion d'utiliser sa carte de la région..

Mais les craintes de Sundance s'avèrent infondées. Alors qu'il trébuche sur un caillou et l'envoie rouler plus loin, ce n'est pas un esprit qui les arrête. Les esprits n'ont pas d'armes. (ils n'en ont pas besoin) Par réflexe, il tombe un genou à terre, portant une main à sa ceinture. Rien. Bien sûr qu'il n'a rien. (pas ici) Le juron qu'il aimerait cracher reste dans sa gorge, l'adrénaline ne court-circuitant pas toute sa prudence. Alors que Lavee revient vers lui, bien conscient de son changement d'attitude, une voix l'interroge.

putain lui qui trouvait déjà les habitants fouineurs
il ne pensait pas qu'on le menacerait pour des réponses

(sa vie privée n'est pas si intéressante)
(quel est leur souci, exactement ?)

Le sang bat à ses oreilles, bourdonnant d'autant plus fort qu'il se sait sans défense. C'est.. désagréable. Répondre rendrait sa position claire et il ne veut pas faire courir de risques à Lavee. Lui s'en remettrait. (peut-être) Son chat ? Certainement pas.

journée de merde
il aurait pas dû le suivre

« Approche, Lavee. » murmure-t-il, tendant une main

Stupide comme à son habitude, le félin vient frotter son museau contre sa paume. Il ronronne si fort que Sundance se demande si l'homme au fusil l'entend. Son expression se décrispe un tantinet. Pas trop. Prenant une grande inspiration, il ramène la bête vers lui. Puis, sans réfléchir davantage, Sundance roule pour les mettre à couvert, derrière le tronc d'un arbre qu'il venait de dépasser. Pas l'abri le plus large, mais ce n'est pas comme s'ils avaient l'embarras du choix. Contre sa poitrine, Lavee émet un son partagé entre le miaulement et le couinement.

mood, pense Sundance
mais il lui caresse la tête
il est temps d'être sociable

« Vois-tu, j'espérais trouver quelques balles pour décorer ma peau. Imagine ma joie quand tu m'as braqué une arme dessus ! C'est vraiment mon jour de chance.  » raille Sundance, venimeux

Par 'sociable' il voulait dire sarcastique, bien entendu. S'il est acerbe en règle général, ce genre de situation n'amène pas à la surface le meilleur de sa personnalité. Chat toujours maintenu contre sa poitrine, se gardant bien de quitter le couvert (relatif) du tronc d'arbre, Sundance sent ses mains trembler. Pas de froid, non. Et pourtant, loin de lui l'idée de calmer le jeu.

de s'excuser
de dire qu'il randonnait
qu'il ne cherche pas d'ennuis
non, tout ça, c'est pour les gens qui réfléchissent

@libre Sundance peste en #9f4962 ; bonsoir, j'ai fait comme Sunshine et j'ai posté sans réfléchir haha    Hésite pas à me MP s'il y a un souci, je modifie/ supprime tout ça illico !

aucun coup n'est parti
il ne remarque qu'en retard

(il ne l'aurait pas entendu)
(pas si ça l'avait touché)

Ca.. ne le calme pas. Ce n'est pas Sundance qu'on verra baisser sa garde si tôt après avoir été menacé. (dire qu'ici, il pensait avoir la paix) Murmurant à Lavee de se taire trente secondes, il tend l'oreille. La forêt bruisse innocemment. Gouttes sur le sol, vent dans les arbres, tonnerre dans le lointain. Ses yeux d'or remontent vers les cieux, presque plus intéressés par la possibilité de voir un éclair que la situation. Presque. L'adrénaline bourdonnante ne l'empêche pas d'entendre des pas. Quoi, s'est-il décidé à l'aborder comme un être humain ? Il était putain de temps.

c'est la conclusion logique
mais il n'a pas confiance

Manoeuvrant de sorte à garder le chat au pelage humide contre sa poitrine, Sundance tire le cran d'arrêt de sa poche. Dérisoire, face à une arme à feu. Mais il sait se servir d'une lame et ça n'avait pas l'air fait pour tirer de près, alors sait-on jamais. Peut-être qu'on lui octroiera-t-on un "A for effort".

mais déjà, l'inconnu est devant lui
même pas le temps de se relever

« Oh, bonjour. Venu exaucer mes souhaits ? » gronde-t-il, sarcastique

Lavee couine à nouveau, comme affligé par la répartie de Sundance. (est-ce bien judicieux d'ironiser?) Il doit avoir fière allure, trempé comme une soupe, recroquevillé contre un arbre, chat dans une main et couteau dans l'autre. On dirait une bête acculée, c'est à peine s'il ne montre pas les crocs.

Ses yeux méfiants analysent rapidement la silhouette qui se détache sur la cime des arbres. Grand. Trop pour une attaque surprise, depuis là où Sundance s'est réfugié. Habitué de la forêt, à en juger par son équipement. Sans doute pas quelqu'un qu'il pourrait distancer s'il fuyait. Reconnaissable, avec ce genre de cicatrices. Pas.. pas menaçant. Pas avenant mais pas menaçant remarque-t-il enfin: sa posture ne cherche pas à l'écraser et le fusil est à son épaule.

Sundance se décrispe
baisse son arme

(la panique reflue)
(son expression s'adoucit)

Il ne va pas le trouer de balles, parait-il. Première nouvelle ! Voilà moins d'une minute, il y semblait bien décidé. Sundance se demande, un instant, s'il est assez loin du chemin pour avoir mis les pieds dans une réserve. Ou une propriété privée. (ça expliquerait des choses) Il ne s'est pas rendu compte.. mais il suivait Lavee. Lavee qui ne fait clairement pas attention à ce genre de choses.

« Tu m'excuseras d'avoir d'autres priorités. » réplique-t-il en se redressant contre l'arbre

Sundance n'aime pas avoir à s'expliquer. Pas quand jusqu'à preuve du contraire, il n'a commis aucun tort. Ce n'est qu'en voyant l'inconnu s'accroupir qu'il se décide à refermer le couteau, laissant au passage son chat libre de ses mouvements. Il ne va pas loin. Comme déstabilisé de trouver un nouveau visage aussi près, la bête reste sur les genoux de son humain, fixant des yeux ronds sur son interlocuteur.

le tonnerre l'empêche de parler
Sundance en sourit presque

(ses yeux remontent au ciel)
(quel charmant spectacle)

Il persiste néanmoins et lorsque la phrase parvient à Sundance.. cette fois-ci il laisse entendre un vrai rire. Sec et sans joie, mais pas forcé pour autant. Son expression tourne à la malice tandis qu'il en revient à l'inconnu et son air sérieux. Vraiment ? Il sonne comme sa mère. Un puéril "c'est pas toi qui décides" reste sur sa langue, mais ce qui lui échappe n'est pas plus rationnel.

« Mais les orages, c'est plus joli dehors. » argue-il, plus doucement qu'il ne s'y était attendu

Ca, puis il ne va pas rentrer alors qu'il commence tout juste à s'amuser. A faire abstraction de la pluie. Pourtant.. le froid est un argument dans le sens de l'inconnu. Il n'arrive pas à retenir le frisson qui court brusquement dans son dos. Peut-être sera-t-il agréable de se retrouver au sec.

Sundance ramène ses jambes toujours tremblantes sous lui, délogeant Lavee qui tombe dans un miaulement mécontent. Il.. pourrait rester ici. Aimerait rester ici. Ses extrémités sont assez engourdies pour lui permettre de se concentrer sur autre-chose. Mais ça ne l'empêcherait pas d'attraper une pneumonie, ce qui ne serait pas terrible pour retourner travailler. Alors peut-être qu'il écoutera ce curieux personnage.

Peut-être, aussi, qu'il essayera de se montrer civil. Répondre à au moins une question, puisque l'autre lui semble trop évidente pour mériter de s'y pencher. Après tout, il n'a que presque fini avec de nouveaux piercings. Sundance force ses muscles à se relâcher davantage, décidant qu'il peut au moins faire bonne figure. Donner l'impression d'avoir retrouvé son calme. (prétendre qu'il ne surveille pas l'inconnu de près) Whitehaven n'est pas bien grande; se dire 'je m'en fiche je le recroiserai jamais' serait idiot.

« Sundance. se présente-t-il, Lavee. il désigne le chat du menton Caresse-le, il se nourrit d'attention. » ajoute-t-il, se fendant d'un sourire

Ça et la satisfaction d'entrainer Sundance hors de son appartement. Parfois c'est à se demander s'il n'a pas adopté un chien. Certes, il sort souvent de lui-même pour aller fumer en extérieur, mais rares sont les fois où le félin n'est pas de la partie. Il se laisse aisément approcher. Peut-être même plus aisément que Sundance (en temps normal, en tout cas), miaulant des bêtises et s'appuyant lourdement contre les jambes de qui l'y autorise.

@Tyler Thompson Sundance peste en #9f4962 + tout est perf, sa capacité à rater le sarcasme m'a tuée

il commence juste à voir
comme il ne l'atteint pas

ni les remarques acerbes
ni l'attitude abrasive
ni l'incivilité

Sundance ignore si ça l'arrange. Sûr, c'est étonnant, mais d'un autre côté.. quelque-chose de solide s'est logé dans le creux de son estomac. Culpabilité, devine-t-il. Comme il abhorre cette façon qu'a son arrogance de refluer en un clin d'oeil. (elle l'abandonne dès qu'il en a besoin) Peut-être que cet inconnu a de bonnes intentions, malgré une réaction initiale pour le moins effrayante. Peut-être que Sundance devrait se calmer. Réfléchir. Être un adulte, ce genre de choses.

plus il l'observe à cette distance
plus il a l'air doux, en quelques sortes

Pas vraiment la même personne que celle qui pointait ce fusil de chasse sur un randonneur et son chat. Chat qui semble ravi de le voir. Il hume sa peau curieusement mais la patience n'est pas l'une de ses vertus. Sa tête noire vient s'appuyer contre la main tendue. Une fois. Deux fois. Lavee va chercher le contact puisqu'il ne vient pas à lui. Jusqu'à ce qu'il se redresse sur un grondement de tonnerre, gagnant un miaulement sans doute déçu. Un rire, pour Sundance. Il gratte le menton du chat, marmonnant de laisser les gens vivre.

puis il se remet debout
tâchant de ne pas trembler

Ce n'est plus dans le lointain que les grondements se font entendre et autant qu'il aime les orages, Sundance commence à sentir le gaz. L'ozone ? (sans doute) Rien qui ne sonne comme un bon présage pour sa survie à court terme. C'est tout juste s'il ne rate pas le prénom de Tyler, tant son attention est.. ailleurs. Bêtement, il se disait que ça ne pouvait pas être si grave, comme mauvais temps. Au bout d'un moment, même le ciel se calme. Mais avec sa tendance à considérer que rien ne peut être grave tant qu'un ancien dieu n'abat pas sa colère sur lui pour l'arrêter, peut-être Sundance ne devrait-il pas se fier à ses instincts. Pas ceux-là, tout du moins.

sa question le prend au dépourvu
pas.. pas tout près mais oui

« Cabossée mais j'ai. » le mot est faible

C'est aux yeux de Sundance un miracle que ce tas de ferraille roule encore. Achetée d'occasion, la voiture a connu de meilleurs jours. Mais elle l'a amené ici sans tomber en morceaux. Tout à son honneur.

par contre, la foudre..
ça l'achèverait peut-être

Sundance le regarde d'écarter d'un air idiot jusqu'à ce que l'explication vienne, provoquant un sursaut. A ce point ? Si l'adrénaline avait reflué, elle ne tarde pas à revenir. Dans quoi a-t-il mis les pieds ? Son regard parcoure les alentours et soudainement, tous les arbres se ressemblent. Il ne se rappelle même pas avoir vu de cabanon sur le chemin. Son chat l'a perdu et comme un imbécile, il l'a suivi. L'intéressé a l'audace de venir se percher sur les bottes de Sundance, tout à fait inconscient de la situation.

« C'était ton plan depuis le début, d'abuser de ma bêtise pour que je finisse grillé ? » demande-t-il au félin qui, bien sûr, ne répond pas

Il n'a pas le loisir de le toiser longtemps, un mouvement du côté de Tyler attirant son attention. Son.. imperméable ? Sundance l'attrape au vol, hébété qu'il le lui donne comme de le voir en t-shirt. N'a-t-il pas froid ? (est-ce légal, une telle carrure ?) Le pire dans tout ça étant l'impératif, lui donnant l'impression que refuser n'est pas dans ses options. Il serre les dents, agacé qu'on le materne. Ou qu'on materne son chat.

il est responsable de la situation
à lui de souffrir des conséquences

Conscient néanmoins que le temps ne joue pas en sa faveur, Sundance passe rapidement l'imperméable (immense) autour de ses épaules. Lavee est un grand chat, mais il y a clairement la place pour lui. Pourtant, avant de le zipper, il déloge la bête de ses pieds pour marcher vers Tyler, ôtant son écharpe au passage. Ce n'est pas lui qui laissera quelqu'un se balader avec juste un t-shirt par ce temps. Ne serait-ce que le regarder lui donne froid ! Alors certes, ça ne fera pas grand-chose, mais il sait d'expérience trembler moins facilement lorsque son cou est protégé.

« Dans ce cas tu mets ça. Va pas choper la mort. fait-il en lui tendant le vêtement, S'il te plaît. » ajoute-t-il, venant d'y penser

L'écharpe n'est certes pas entièrement sèche, mais assez neuve pour rester déperlante, elle n'a pas laissé l'eau s'y attacher. De surcroît, la chaleur dégagée par Sundance aura préservé une partie de l'humidité. Il le fixe comme pour le défier de refuser. Pas longtemps, cela dit: son attention est bien vite attirée par de petites pattes sur ses chaussures de randonnée et un miaulement plaintif. L'eau, c'était marrant la première heure. Maintenant, Lavee veut grimper.

capricieuse bestiole
mais il a bien raison

Au lieu de le laisser grimper sur son épaule, Sundance ce penche pour ramasser son chat noir. Tant pis pour ses pattes boueuses, lui-même est déjà sale. A l'instar de tout à l'heure, il l'appuie contre lui, le laissant chatouiller son cou de ses moustaches avant de remonter la fermeture. (sans y coincer sa fourrure) Le félin miaule: il préfère être perché. Utiliser Sundance comme un vrai moyen de transport, regarder vers l'avant plutôt que par dessus son épaule. La liberté ! Mais se tortiller ne lui attirant aucune réaction de son maitre, il abandonne ses rêves de grandeur. Une autre fois.

« Je.. te suis, j'imagine ? il jette sur les bois un regard confus, Tout ce que je peux retrouver, c'est le chemin par lequel je suis venu. il indique la direction approximative d'un mouvement de tête, Aucun abri de ce côté-là. » et apparemment, pas le temps de filer d'ici

Comme une confirmation, le tonnerre gronde à nouveau des menaces. L'éclate. Sundance n'aime pas spécialement être un fardeau, mais là tout de suite, il n'a aucune carte à jouer. Aucune accessible, du moins.

@Tyler Thompson Sundance peste en #9f4962

il accepte l'écharpe
c'est déjà mieux

(il donne toujours froid, certes)
(mais dans une moindre mesure)

Avec un chat calé contre sa poitrine, la porter n'est pas nécessaire à Sundance de toutes façons. Lavee a le pelage humide, mais il tient chaud. Il.. le chatouille, aussi. Peut-il cesser de gigoter ne serait-ce qu'un instant ? Occupé à ajuster l'avant-bras par lequel il tient la bestiole, il rate presque la suite des évènements. La question de la foudre. Ses yeux clairs s'agrandissent un instant: le risque est-il si sérieux ? Avec autant d'arbres autour d'eux, il serait enclin à penser que Tyler ne risque rien. (malgré la vague ressemblance avec un paratonnerre) Lui encore moins, étant plus.. proche du sol, dira-t-on.

« Mmh tu peux être tranquille. Si la foudre doit frapper quelqu'un ça sera sans doute moi. fait-il avec un sourire, C'est moi qui ai le chat. » ajoute-t-il en tapotant le museau de la bête

Chat noir. Malchance. Il ne juge pas utile de le préciser. D'une part, c'est évident et de l'autre, Sundance ne croit pas en ce genre de superstitions. S'imaginer qu'il a adopté Lavee spécifiquement pour prouver à d'aucuns leur ignorance ne serait pas entièrement à côté de la plaque.

(ça et son insistance)
(la bête ne le lâchait pas)

Il chasse un insecte de la main, pestant à demi-mots lorsque Tyler se met en mouvement. Le suit du regard un moment. 3 mètres. Honnêtement, calculer les distances à l'oeil n'est pas son fort, mais il suppose que c'est un peu plus de trois pas. Pourtant, une fois à sa suite, Sundance tend à se perdre. Pas sur le chemin. Dans sa tête, surtout. Il ne reconnait pas les sons autres que leurs pas et l'orage, mais la vue reste prenante. Peut-être sera-t-il curieux de faire un tour par ici en hiver.. Pour voir la différence.

(hautement imprudent)
(ça lui ressemble bien)

Une bestiole se heurte à son front, comme pour le rappeler à l'ordre. Il sursaute. Lavee tente de bondir en action, prêt à chasser le premier truc volant dans son champ de vision. Une distraction ! Pile ce qu'il lui fallait ! Ses griffes s'accrochent dans le t-shirt de Sundance, lui arrachant un 'aïe putain' étouffé tandis que son bras se crispe autour de l'animal.

« Vraiment, c'était nécessaire ? » marmonne-t-il au félin

son regard lui dit que oui
chasser les mouches est essentiel

Il est à moitié tenté de dire à Tyler qu'il y a un souci, à savoir un intenable chasseur d'insectes, mais il fait preuve de retenue. Sundance doute que ça l'amuserait. Sundance doute que pouvoir trouver ce qui l'amuse, voyant comme il prend ses sarcasmes au premier degré. Au lieu de ça, il se fait attentif. Ils suivent des symboles, comprend-t-il à force d'en voir, ceux tracés pour guider les randonneurs. Ceux qu'il a ignoré pour la seconde majeure partie de sa marche. Oops.

pas deux fois
il tâche de mémoriser
jusqu'à ce qu'ils arrivent

« Il est.. fermé. Sûr que c'est pas chez quelqu'un ? » répond-t-il, sceptique

Pas qu'entrer par effraction lui soit étranger, mais faire bonne figure, tout ça.. Maintenant qu'il a une carte, Sundance n'est pas très enclin à la révéler. Trop douteuse. Cependant, Tyler ne semble pas partager son hésitation. (dire qu'il s'inquiétait) Sundance s'écarte sans protester, resserrant sa prise autour d'un Lavee confus.

puis surpris
puis hérissé et tremblant
il n'aime pas les coups de feu

Sundance non plus, à vrai dire. Ils résonnent dans l'air et surtout dans sa tête, s'éternisent alors même que le bruit n'a duré qu'un instant. Très désagréable. Il se peut que l'un des couinements aie été le sien plutôt que celui du chat.. pas qu'il compte le faire remarquer.

« Radical, comme approche. » souffle-t-il en entrant

Son premier réflexe est de libérer un Lavee très impatient, ôtant l'imperméable au passage. Le félin hume l'air tandis qu'il abandonne ses chaussures boueuses près de l'entrée. C'est plus grand que ça n'en avait l'air. Sombre, aussi. Sundance pose son sac à dos par terre, ses gants sur la première surface libre puis cherche de quoi y voir plus clair. Contrairement à Tyler qui semble chez lui, il ignore l'agencement de l'endroit. Se cogner le pied orteil contre un meuble à cause de la pénombre est très bas sur sa liste de priorités..

Il finit par remarquer une lampe. La sorte de lanterne de camping ne lui est pas familière, mais heureusement, elle est électrique. Sundance vient de l'allumer lorsque des couvertures lui sont proposées. Oh. Excellente idée. Peut-être que ça empêchera ses mains de trembler. Il remercie Tyler à voix basse puis le regarde s'éloigner à nouveau, confus. Pas à l'aise avec les inconnus, il peut comprendre. Mais il est bien loin.

puis il mentionne les murs
et ça lui revient

« Ah, l'orage un rire lui échappe, Sans vouloir me moquer, je pense que tu t'en fais trop. Il préférera sans doute frapper les arbres. » assure-t-il

Pas que Sundance soit très bien placé pour parler d'inquiétudes. Le plus souvent, il ne réfléchit au danger qu'une fois porté trop loin par son impulsivité. Une fois qu'il n'y a plus moyen de se rattraper. 'What could go wrong ?' seront probablement ses derniers mots. C'est ce qui l'a mené ici. A Whitehaven. Puis plus spécifiquement dans cet abri, retenu par la météo.

« Enfin, merci beaucoup. Lavee et moi serions sans doute devenus des flaques si tu nous avais pas trouvés. il s'enroule dans une couverture, Désolé d'avoir été agressif, tu m'as terrifié. » admet-il, souriant

Au bas mot. Il n'a pas eu aussi peur depuis son arrivée ici. A moins que cette fois où il a manqué de renverser du café sur son écharpe blanche ne compte..

@Tyler Thompson Sundance peste en #9f4962

« Je viens de la ville. » confirme-t-il, hochant la tête

Il ignore si par 'ville', Tyler veut dire 'Whitehaven' ou s'il a repéré que Sundance n'est pas exactement du coin mais dans les deux cas, il a vu juste. On l'a habitué à plus de béton. Plus de monde. (plus d'anonymat) D'ordinaire, un nouvel arrivant passe inaperçu: ce n'est pas comme si qui que ce soit connaissait ne serait-ce que le tiers de la population. Pas ici.

et il n'en fait 'pas trop'
Sundance hausse un sourcil
sans se risquer à répondre, cela dit

Parce que non, il ne connait pas les orages d'ici. Les siens sont assez loin pour être plus jolis depuis l'extérieur, bien qu'il n'aie jamais craché sur une matinée pluvieuse à boire du thé et rien d'autre. Ca ne veut pas dire qu'il ne veut pas apprendre. Inconsciemment, Sundance penche la tête, curieux. Qu'il continue. Il parle si peu mais sa voix rend les choses claires. A-t-il déjà vu la foudre frapper ? De près ? Est-ce que l'éclair est rouge, comme on le lui a raconté ? Est-ce que l'air est électrique, est-ce qu'on a les oreilles qui bourdonnent et les yeux éblouis ?

ça doit faire peur
ça doit être fun

« Si je m'allonge, je vais m'endormir. » fait-il avec une grimace

Faux. En théorie, Sundance est trop tendu pour dormir ici. Si contrairement à Tyler, l'orage l'inquiète sans doute moins qu'il ne devrait, la situation fait sonner quelques alarmes dans sa tête. Être isolé avec des inconnu.e.s sonne pour lui comme du danger. Ca ne serait pas la première fois..  

Ses pensées l'absorbent assez pour qu'il zone un moment. Quand il revient, Tyler est moins habillé que dans son souvenir. Baisser les yeux ne lui vient pas à l'esprit. Nouveaux détails à cataloguer. Moins large qu'il n'en avait l'air, maintenant que Sundance n'est plus sous adrénaline. D'autres cicatrices. Quelques zones plus sombres, la lumière ne permet pas vraiment de deviner si ce sont des bleus ou des tâches de naissance. Depuis combien de temps connaît-il cette forêt ? (car il la connaît bien, nul doute) Quel genre d'accidents a-t-il eu pour en ressortir ainsi marqué ?

(était-ce des accidents ?)
(il ne se sent pas de demander)

Quand il est question de se déshabiller, un "non" très sec reste sur sa langue alors qu'il reporte plutôt son attention sur Lavee. Le chat a fait un tour. Grimpé quelques meubles. Puis choisi de revenir à Sundance, ses yeux ronds hésitant à s'arrêter sur les mains ou les épaules de son humain. Il veut grimper. Mais ses cheveux décolorés sont encore mouillés, a-t-il vraiment envie de s'infliger des gouttes d'eau glacée ? La bête miaule. Un truc comme 'deviens un perchoir acceptable stp' ou une injonction similaire, nul doute. Sundance regarde à nouveau vers son interlocuteur, majoritairement habillé d'une couverture.

« Ah, je pense pas qu'on sera plus silencieux la prochaine fois. » dit-il en haussant les épaules

Pas qu'il compte être du mauvais côté de son arme une seconde fois, mais revenir se promener est clairement au programme. Ce sera un risque à courir. Un frisson glacé remonte dans son dos. Il va vraiment tomber malade. La fameuse pneumonie à laquelle il réfléchissait avec moins de sérieux que nécessaire tout à l'heure.

Ses yeux parcourent l'intérieur de l'abri alors qu'il pèse ses options. Rester habillé a plus à voir avec sa peau en elle-même qu'une quelconque forme de gêne, sans mentir. Mais Tyler doit avoir grandi ici. Peut-être même n'est-il jamais parti, se permet-il d'extrapoler. Alors il n'y a pas de risques. (pas trop) Puis à qui en parlerait-il, de toutes façons ? Le jeune homme ne lui semble pas être des plus bavards.

très bien
tant pis

Forçant sa paranoïa au silence, Sundance se débarrasse brièvement de la couverture pour commencer à enlever ses vêtements trempés de pluie. Chaussettes, pantalon et sweat-shirt rejoignent le sol les premiers. Déjà, les manches de son t-shirt sont trop courtes pour dissimuler les tatouages s'étendant jusqu'aux creux de ses coudes. Sundance n'y pense pas. Il l'enlève aussi vite que le reste, ne perdant pas de temps pour remettre la couverture sur ses épaules. Cacher son dos et ses motifs.

« Tu es souvent en forêt ? Que je sache ce que je risque. » demande-t-il sans regarder vers Tyler

Sundance ramène une autre chaise vers le chauffage d'appoint, y posant ses vêtements les moins secs. Le reste est étendu au sol, à proximité. Ses cheveux gouttent encore. Misère. Peu désireux de créer des flaques dans lesquelles marcher, Sundance va les essorer dans l'entrée de l'abri, prenant soin de ne pas faire couler l'eau dans ses chaussures. (pas que ça change grand-chose) Il resserre la couverture autour de ses épaules, par dessus les fleurs rouges et les nuages noirs.

il a déjà moins froid
plus qu'à sécher

@Tyler Thompson Sundance peste en #9f4962

si il revient avec son chat
quand il reviendra avec son chat, oui

Sundance lève les yeux au ciel, grimaçant à l'idée: des chasseurs. Si tirer sur tout ce qui vit les amuse tant, ils devraient peut-être en faire leur métier. Joindre l'utile à "l'agréable". Ça aurait au moins le mérite de les amener dans des zones où ils n'ennuient pas ceux qui n'ont rien de mandé. (en général, du moins) Leur existence est néanmoins à prévoir, aussi approuve-t-il d'un hochement de tête.

« J'avoue que ça compromettrait ma bonne humeur. » un doux euphémisme

Il ne sait même pas s'il aurait le temps d'atteindre un vétérinaire avant qu'il ne soit trop tard, dans le cas où Lavee s'attirerait plus d'ennuis que nécessaire. Sundance baisse les yeux sur le chat, occupé à examiner le chauffage du bout des moustaches. Sa tête lui manquerait. Probablement. Après tout, il a emmené Lavee ici avec lui pour une raison.

il hausse un sourcil
deux éternuements, déjà
peut-être est-ce Tyler qui tombe malade

(rien d'étonnant)
(une couverture ne suffit pas !)

Mais la mention de son portable chasse temporairement ce train de pensée et Sundance ouvre des yeux ronds. Ah ! Il l'avait complètement oublié ! Délaissé dans a poche kangourou de son sweat-shirt avec le cran d'arrêt, c'est à vrai dire une surprise que l'objet ne soit pas tombé alors qu'il se déshabillait. Pas qu'il aie à se plaindre. L'appareil est quasiment neuf, ce serait dommage d'en fissurer l'écran aussi vite qu'il a cassé le précédent. Avec l'eau de pluie, cela dit, Sundance aura peut-être un tout autre problème.

« Si elle peut le recharger comme dans les films, je serai surtout dépassé. » rit-il en le sortant de sa poche

l'écran s'allume
il n'a pas été noyé

Essuyant tant bien que mal les gouttelettes, Sundance l'éteint dans l'espoir de s'éviter un regard de jugement prolongé. Lui qui se plaignait de ne jamais converser longtemps dans cette ville. (les questions intrusives l'agacent vite) Peut-être était-ce préférable.

Pourtant, à l'entendre compter, il n'a pas trop de regrets. Sundance.. veut savoir des choses. (il compte des secondes, mais pourquoi ?) Curieux personnage, comme le disait sa première impression, mais ça pourrait être pire. Lorsqu'il semble prédire l'arrivée du prochain coup de tonnerre, Sundance papillonne bêtement des yeux. C'est amusant, mais à quoi cela sert-il ? Passer le temps ? Il est vrai que cet abri ne semble pas contenir de jeux de société pour remplir cette fonction. Et quand bien même, jouer à deux comporte des limites.

Lavee miaule à ses pieds
oh, il pourrait jouer
pour l'expérience

Alors que Tyler se rallonge, le souci de couverture lui revient à l'esprit. Il dépasse. (quelle idée, aussi, d'être si grand) Les couverture ne sont pourtant pas que deux, alors pourquoi se priver ? Circulant pour en récupérer une troisième, Sundance hausse un sourcil à sa réponse. Décidément, Tyler cherche-t-il toujours à tirer de lui des réactions immatures ? Il y a de quoi croire qu'il le fait exprès, air sérieux ou pas !

« Pourquoi es-tu sorti par ce temps ? Tu sais que c'est irresponsable. » renvoie-t-il avec un sourire en coin

D'autant qu'il vit dans cette zone, apparemment. Quand bien même l'orage l'aurait surpris, Sundance s'imagine qu'il aurait pu rentrer s'abriter sans perdre trop de temps. S'éviter de tomber sur deux bras cassés. Peut-être même serait-il déjà sec.

Faisant (temporairement) fi des 3 mètres instaurés par Tyler, Sundance s'approche assez pour étendre sur lui la couverture supplémentaire. Enfin, "étendre". Laisser tomber vers ses genoux, sans grande adresse, oui. Disons qu'il n'a pas envie de déloger la sienne à cause d'un geste trop expansif. L'air n'est pas bien chaud.

« Hop, elle sera pas de trop. Tu me parles de tomber malade mais tu fais pas beaucoup mieux. » fait-il remarquer, presque moqueur

Presque, parce que qui sait ? Si ça se trouve, il projette ses propres difficultés avec le froid. A vivre ici pour longtemps, on finit peut-être par y être un peu moins sensible ? Une moue sceptique lui vient. Oui mais non. Tyler est un être humain, malgré ses occasionnels airs de statue. Rétablissant la distance de 'sécurité' avant qu'on la lui rappelle, Sundance finit par s'asseoir en tailleur. Lavee ne perd pas de temps pour venir se caler près de sa jambe.

« Tu ne grimpes pas ? » souffle-t-il en le voyant entamer une toilette

Non, sans doute ses cheveux humides l'ont-ils dissuadé pour le moment. Quelle chance il a ! Pour la peine, Sundance y passe à nouveau une main, essayant d'en déloger des gouttelettes supplémentaires. Un succès mitigé. Il patientera.

@Tyler Thompson Sundance peste en #9f4962

lui a -t-il fait peur ?
il était pourtant si lent

Haussant les épaules, Sundance ne commente pas. Venant de lui, ça serait hypocrite: il est le premier à ne pas réagir de la meilleure façon quand on a le malheur de le surprendre. Apparaitre dans son champ de vision passe encore. (Lavee fait ça tout le temps) Le contact, en revanche ne ramène pas de jolies choses à la surface. Et il ne les enfouit pas. Trop résiliantes.

S'il n'attendait pas de réponse à sa pique, Sundance est maintenant plein de questions. A commencer par un "tu te fiches de moi ?" trop agressif pour le laisser lui échapper. Son regard se durcit un instant sans que rien ne filtre. Il surveille mal ses actes; mais les paroles sont encore de son ressort. Certes, Tyler a l'air plus que compétent. Il en a démontré autant, à répétition, depuis que sa route a croisé celle des randonneurs. Ses conseils sont précis, éloignant du moindre comportement à risques comme si c'était un moyen certain de perdre la vie en une demi seconde. Et où les a-t-il menés, pour leur éviter ça ? Sous un abri.

il sait quoi faire
ne pas sortir

« Mmh. » est son seul commentaire

Ses pensées sont à lui. Pour l'instant, Sundance ne pense pas qu'il soit judicieux de lui dire comme c'est idiot de ne pas suivre ses propres conseils. Il doit y avoir une raison. Une qui ne le regarde pas, aussi mécontente en soit sa curiosité.

Maintenant qu'il ne bouge plus, Sundance a un peu plus conscience de la température. L'endroit se réchauffe progressivement, mais il est frileux. Alors il s'impatiente. Faire les 100 pas dans l'espace limité de l'abri lui semblait être une meilleure approche. Pourtant, avec la couverture sur les épaules et Lavee appuyé contre son genou, se lever lui apparait presque criminel. Il caresse distraitement le chat. Jette des sourires involontaires à l'orage dès que la pièce s'éclaire.

on dirait qu'il grandit
on dirait qu'il s'approche
compte-t-il rester ou les dépasser ?

Ses grondements remplissent l'air, mais pas la voix de Tyler. Elle filtre, au mieux. Se fraye un chemin pour être entendue.

« Touché. C'est bien la première fois que j'habite dans une si petite ville. J'ai peut-être eu des regrets. » répond-t-il, une main sur sa nuque

Faux. Il n'y a pas de 'peut-être' dans l'équation, Sundance a eu nombre de regrets. Par chance, il peste plus qu'il ne le pense vraiment et au fond il sait bien que seules les températures l'indisposent. Un maigre prix à payer pour tout ce qui s'est arrangé. Pour ce calme. Ce changement radical d'atmosphère.

il appuie un coude sur son genou
son menton dans une main
ses yeux fixent la fenêtre

« Les gens posent des questions. Le réseau se fout de moi. La météo est.. violente, je suppose liste-t-il, ponctué par le tonnerre, Mais ça me plaît. En quelques mois, on finit par y trouver du charme. Dans la forêt, par exemple. » admet Sundance, hochant la tête

Il s'est peut être perdu. Il a peut-être grondé quelques 'journée de merde' à voix basse ou dans sa tête. Il a peut-être même hasardé que Lavee lui portait la poisse ! Des mouvements d'humeur, tout au plus. C'était une belle balade, une à refaire par un meilleur temps. En omettant la peur, Sundance s'est amusé. S'amuse toujours, dans une certaine mesure. Quittant le ciel obscur, ses yeux clairs reviennent à Tyler. Il redresse son dos brusquement, faisant sursauter Lavee.

« A moi de deviner ! décide-t-il, Tu as grandi ici. Tu n'es jamais parti.. tu devrais avoir les habitudes, je ne doute pas que tu en aies, mais tu es sorti malgré l'orage pour.. hm, une moue pensive lui vient, rencontrer Lavee. Aucune honte à l'admettre, tu sais. » termine-t-il, trouvant la suggestion suffisamment inoffensive

Sundance laisse passer quelques secondes, attendant sa réaction. S'il y en a. Puis il passe une main sur la tête du chat, gagnant un miaulement tandis que la bête se lève. Insiste. Appuie son museau dans sa paume avant d'aller chercher de l'attention ailleurs. (vers Tyler) Sundance l'aurait accusé de trahison s'il n'avait une précision à faire. Car mine de rien, il apprend de ses erreurs.

« Je plaisante, bien entendu. Dis-moi, sur une échelle de 1 à 10, à quel point j'étais près de la vérité. » propose-t-il dans un rire

@Tyler Thompson Sundance peste en #9f4962

l'abri n'est pas hermétique
pas assez pour ce vent, du moins

Sundance s'efforce de ne pas claquer des dents mais des tremblements lui échappent malgré l'épaisse couverture. La météo leur en veut. Autant dire que lorsqu'il voit Tyler virer ses couvertures, il a un sursaut d'indignation. Très bref. Le temps de comprendre où elles ont atterri. Pas une mauvaise idée, effectivement, il ferait sans doute pareil s'il n'avait pas besoin de rester couvert. Distraitement, ses yeux reviennent aux cicatrices. A ce qu'il avait pris pour des taches de naissance. A voir leur teintes alors que Tyler bouge dans la lumière, il comprend son erreur. Des bleus, donc.

une mauvaise chute ?
plusieurs, qui sait ?

(Entre la sortie par, visiblement, les pires conditions météo possibles et ça, Sundance a davantage de questions. Qu'il n'ose pas poser. Sans savoir sur quoi elles déboucheraient, il est capable se de faire une idée. Le genre de sujets qui, à peine effleurés, dressent murs et épines en moins d'un instant. Pas pour lui. Pas le moment.)

Puis c'est mieux de rester dans le léger. Apparemment, ça peut même le faire sourire ! Une demi seconde (pas davantage) est bien plus que ce que Sundance a pu observer depuis l'arrivée de Tyler, aussi compte-t-il ça comme positif. Alors même si le sérieux revient, son sourire ne le quitte pas. Ses yeux pétillent lorsqu'il se prête au jeu, un argument rationnel de plus venant balayer les bêtises de son interlocuteur. A ses pieds, Lavee semble vouloir le faire changer d'avis. Il s'appuie contre ses jambes, réclamant de l'attention. Comment ça, ce n'est pas spécifiquement pour lui que cet humain est sorti ? N'es-t-il pas simplement dans le déni ?

« Hm, à force de refaire les mêmes choses, on pourrait espérer qu'ils se lassent. Visiblement, c'est trop demander. » commente-t-il avec un rictus de mépris

Thanksgiving
les fêtes des écoles
le concept d'école en général

Comme il est heureux d'en avoir fini avec ce genre de choses. Bosser au Dinner n'était certes pas son plan de carrière et peut-être n'est-ce pas très enrichissant intellectuellement, mais il s'en accommode. (la paie aide) Puis à défaut d'apprendre des choses jugées utiles par un gouvernement, il apprend des choses sur son entourage. Ça pique davantage son intérêt. Les gens ont parfois des conversations au moins étonnantes, autour d'une pile de pancakes..

Lavee suit les pas de Tyler comme son ombre alors qu'il approche de Sundance, créant rapidement une légère tension. Rien comparé à l'orage. Elle se dissipe alors qu'il lui tend la couverture, mais l'espace d'un instant, sa silhouette longiligne est apparue menaçante.

il prend la couverture
sans quitter l'autre immédiatement

« Tout ce que Lavee préfère, c'est qu'on s'intéresse à lui. » raille gentiment Sundance

Ce qui est vrai. (il connait son monstre, à force) Décidant qu'arracher le pansement vaut toujours mieux que d'y aller lentement, Sundance fait glisser la couverture de ses épaules. Les motifs sombres contrastent sur sa peau. S'il n'ignore pas le soin mis dans leur réalisation, difficile d'oublier comme ils lui ont fait mal. Un mal pour un bien. Esthétiquement parlant. Quand il s'ennuie, il se plait à tracer de l'index les courbes des nuages noirs, effleurer les motifs abstraits et les ailes des grues. Sundance n'a pas honte de ses tatouages, mais les cache bien vite sous la couverture réchauffée.

il les aime peut-être
mais ils ne sont pas discrets

« Mais quelle idée de génie. soupire-t-il au contact du tissu chaud Merci beaucoup. Remet-la vite, ce serait un comble que tu tombes malade. » ajoute-t-il, finissant par tendre la couverture

Lavee reste aux chevilles de Tyler, menaçant sans doute de le faire tomber à chaque mouvement. Appeler son nom à voix basse n'y fait rien. Sundance sourit: encore une fois, son chat préfère les inconnus. Le charme de la nouveauté, sans doute.

« Prends garde, un peu plus et il saute sur ton épaule. Avec les griffes, sans doute, pour grimper ce qui lui manquera. » avertit-il dans un rire

La bête n'hésitera pas. Sundance le laisse peut-être faire sans résistance aucune, mais d'autres pourraient être surpris. Effrayés. (ou allergiques) Les distances de sécurité ? Jamais entendu parler. Se désintéressant du tyran à fourrure, Sundance revient à Tyler. Croise ses bras pour appuyer la couverture contre sa peau, comme s'il se nourrissait de sa chaleur. Il a d'autres suppositions à lancer et il ne se gênera pas pour le faire: sans conversation, l'orage risque d'effectivement le bercer. Ses cris ne l'effrayent pas et ses flashes lumineux ne font que lui donner des sourires ravis. Tyler trouve la météo dangereuse et il de peut qu'approuver.

pour d'autres raisons:
il ne veut pas s'endormir

« Mmh c'est toujours mon tour. reprend-t-il, tapotant sa joue, Quand tu comptais les.. secondes, à tout casser, c'était pour tester une théorie. Une théorie secrète sur la météo que tu as élaborée à force de.. mh.. vivre ici, j'imagine. C'est fréquent, comme temps ? » Sundance penche la tête sur le côté

ah, il y a ajouté une question
tant pis, il veut savoir

@Tyler Thompson Sundance peste en #9f4962

Lavee n'est pas délicat
il prend plus qu'on ne lui donne

Son dos s'arrondit contre la main de Tyler, demandant plus de contact. Un miaulement ravi lui échappe. Lorsqu'il récupère la couverture pour s'éloigner à nouveau, la bête décide d'en revenir à Sundance. Même avec l'orage, difficile de ne pas l'entendre ronronner. Un véritable moteur.

Sundance le regarde frissonner sans rien dire, laissant son chat revenir l'utiliser comme oreiller. Tyler ne 'tombera pas malade'. C'est tout ce qu'il lui souhaite, mais pour un frileux comme lui, ce n'est pas hautement convainquant. Il lui faudra plus de temps pour oublier l'avoir littéralement vu parcourir les bois en t-shirt par cette température. L'écharpe le rassure à peine. Il passe une main dans la fourrure humide du félin. Reçoit quelques coups de tête. (affectueux) Ni les éclairs ni le tonnerre ne semblent l'effrayer. Sundance ne sait pas si c'est parce qu'il n'a en général peur que des coups de feu, ou si c'est signe qu'il n'y a pas à s'en faire.

Il.. calculait. Sundance ouvre des yeux ronds: ce n'était donc pas juste pour s'amuser. Dans un certain sens, il aurait dû s'y attendre. Tyler lui semble pragmatique. Il peine à s'imaginer quels hobbies il pourrait bien avoir, hormis arpenter la forêt pour y rencontrer des chats noirs vivant pour l'attention. L'approche de l'orage le surprend moins. Flashes de lumière et bruits sourds lui semblent gagner en intensité, de toutes façons.

(son imagination, sans doute)
(mais il aime se dire qu'il a raison)

« Sympa de sa part de venir dire bonjour. » rit-il, haussant les épaules

Apparemment, c'est un phénomène courant. Ah. Peut-être aurait-il dû se renseigner davantage sur Whitehaven, Alaska avant de venir s'y enterrer. Peut-être est-ce trop tard, aussi. Sundance a fait des choix impulsifs et irréfléchis, mais il les vit plutôt bien. (certains, en tout cas) Penchant sa tête vers le côté où Lavee n'est pas étendu, il extirpe une main de la couverture pour rattraper des mèches de cheveux. Tyler l'y a fait penser: les ré-essorer serait judicieux. Ce qu'il fait, d'une main, laissant glisser quelques quelques d'eau sur le sol de l'abri.

c'est le tour de Tyler
il ne perd pas de temps

Il ne le ménage pas, non plus. Autant les affirmations sur Lavee lui tirent un sourire, autant sa question le crispe un peu. Juste un peu. Parce que s'il demande c'est qu'il n'a pas deviné. Ses yeux gagnent les nuages du ciel sans partager la violence de ses feux. Il les dirige sur les ombres de l'abri. Contemple ses options, l'air pensif. Lavee change de position, étirant ses longues pattes au dessus du genou de Sundance.

« 7/10, c'est surtout Lavee qui n'aurait su se passer de moi ! Il m'attendait sur la voiture. » répond-t-il en grattant le menton du chat

(il ronronne davantage)
(incline la tête en arrière)

Peut-être l'aurait-il laissé, s'il n'avait pas été là. Pas de gaité de coeur, mais entre sa décision impulsive et les tendances du chat à crapahuter dans tout le quartier, Sundance aurait pu le rater. Ca lui aurait (un peu) brisé le coeur. Une chance que contrairement à d'autres, il l'aie vu venir.

Quant au reste.. inconsciemment, il recroise ses bras sous la couverture, le moins de peau possible à l'air libre. Son pouce vient appuyer sur sa clavicule. Sur les lignes d'encre. Ici, les grues et les nuages se disputent le terrain, voyageant vers le haut. Une fuite vers son dos, dans un cortèges de becs pointus et longues plumes en éventail, à la limite de monter sur sa gorge.

« Mes tatouages.. il penche la tête sur le côté, c'est poétique, de vouloir y trouver du sens. rit-il, le regard pétillant, Dévotion, c'est un bon début. Peine, parce qu'on y échappe pas, puis du courage pour aller avec j'imagine. et quelque-chose de sacré, dans les chrysanthèmes, Enfin ! Avec cette formulation, ça sonne très prétentieux. » admet-il, secouant la tête

Ce n'était pas une question bienvenue, Sundance n'ira pas mentir là-dessus, mais il s'en remettra. Il se félicite presque de s'être motivé à ne pas lâcher 'il est juste esthétique', réponse portant avec elle un arrière-goût de déception. Une réaction injuste pour cette question peu courante. Elle a le mérite de changer de l'habituel 'tu sors d'où?'. (et variantes) Probablement parce que jusqu'à présent, il est resté trop habillé pour attirer l'attention sur sa peau.. des détails.

« Oh, un instant, j'ai un truc à deviner ! et une idée merveilleuse, Les spectacles de l'école ne t'ont pas gâté, mais il y a bien un rôle que tu voulais jouer. Au début de la scolarité, quand vous avez fait 'le petit chaperon rouge', tu voulais tout à fait être la grand-mère ! Rester dans le lit et juste parler, c'est clairement la meilleure option, je te comprends. » déclare-t-il, hochant la tête d'un air entendu

Supposition plus que bancale, il ne sait même pas si 'le petit chaperon rouge' est une histoire commune en Alaska. Il parierait plutôt sur des légendes locales. Qu'il ne connait pas. (hélas) Un jour, sa curiosité le fera poser des questions là-dessus, au lieu d'en lancer des stupides. Ou d'en recevoir alors qu'il n'est pas enclin à donner les réponses. Pas quand on le regarde comme une anomalie, l'air pourtant prêt à lui arracher la vérité. Tour prendre sans rien donner.

comme c'est naïf de s'y essayer
Sundance n'est pas impressionné

« Aurais-tu touché Lavee ou moi, si tu avais tiré ? » lui, s'imagine Sundance

Meilleures chances de survie si rien de vital n'est touché, plus grande cible. Ca lui semble logique. (mais peut-être la réponse est-elle plus simple. peut-être Tyler n'avait-il même pas vu son chat.) L'option d'un tir perdu ne lui traverse pas l'esprit. Trop optimiste.

@Tyler Thompson Sundance peste en #9f4962

Sundance hausse les épaules
Lavee aurait pu faire sans lui

Il ne faisait qu'exagérer: chat noir ou pas, la bestiole sait attendrir son monde. Nul doute qu'un.e autre l'aurait pris sous on aile. Trop fluff pour ne pas attirer l'attention. Trop peu craintif, aussi. Mais même ses ronronnements ne couvrent pas le tonnerre et il finit par se redresser, oreilles pointées vers la fenêtre d'où entrent occasionnellement les feux de l'orage. Un miaulement grave lui vient. Sundance caresse sa fourrure en regardant Tyler se lever. Approcher de la fenêtre. Nombre de remarques malicieuses ne demandent qu'à lui échapper.

(que de risques encourus !)
(n'accorde-t-il aucune valeur à sa vie ?)

S'il voit quoi que ce soit méritant son intérêt, il n'émet aucun commentaire. Aucune raison de s'inquiéter, en conclut Sundance. Ses yeux se perdent à nouveau dans les ombres de l'abri. Pas de commentaires quant à ses tatouages.. il s'imagine être parvenu à clore le sujet. Aussi vague aie-t-il été.

sur sa dévotion n'ayant rien de religieux
sur les chrysanthèmes 'sacrées'
dans un sens très profane

Lorsque Tyler, revenu à sa place, lui octroie une note tragique, Sundance papillonne des yeux. Ne perd pas un instant pour plaquer une main sur son coeur, comme blessé. Une histoire cruelle ? Peut-être, mais juste une histoire. Pour sa part, Sundance n'aurait rien voulu d'autre que le rôle du chaperon: le rouge lui va bien.

« Misère, il semblerait que je perde la main ! » déplore-t-il, souriant néanmoins

Nouveau grondement. Cette fois-ci, il sent Lavee moins tranquille. Nuque un peu hérissée, la bête écarte un pan de couverture du bout du museau pour se dissimuler en dessous. Se blottir sur l'un des genoux pliés de Sundance. Son poil long le chatouille un peu, mais il ignore l'envie de rire, plus concentré sur la réponse de Tyler. Tous les deux. Un bon tireur, donc. Distraitement, il se considère heureux que son arme soit restée dehors. Ne serait-ce que par principe. S'il cherche à l'utiliser à chaque moment de surprise, nul doute que Sundance aurait fini par mal réagir.

(il n'est pas spécialement nerveux)
(mais les menaces ne l'amusent pas)

« Techniquement 10/10, mais pas besoin qu'il fasse froid pour ça. » admet-il

Le monde extérieur, très peu pour lui. Mis à part pour aller fumer sans risquer que l'odeur ne s'imprègne dans son appartement. Ou tenter de chasser ses insomnies. Ou encore se balader dans les bois parce que pourquoi pas.. Bon, peut-être sort-il, pas mal, en définitive. Plus qu'avant. Curieux, phénomène: ce n'est pourtant pas ici que le climat lui est le plus favorable.

la question suivante est..
au moins déplaisante

Un sec 'je ne fuis pas' est piégé sur la lèvre inférieure de Sundance, entre ses dents. (un mensonge) Mais si sa posture se raidit, il ne le laisse rien échapper d'agressif. Inutile de se hérisser aux questions intrusives. Ce n'est ni la première, ni la dernière. En soi, il aurait dû s'y attendre. Un étranger dans une petite petite ville d'Alaska, bien sûr que les locaux vont s'intéresser à ce qui ne les regarde pas. Bien sûr qu'on va supposer des choses s'il s'obstine à ne pas donner de réponse. (et même s'il en donne) Pourtant.. ça ne veut pas dire qu'il ne fatigue pas. Ou qu'il doit trouver la chose normale.

il lâche un long soupir
le ciel entier dans les yeux

« Marrant comme chaque personne dans cette foutue ville pose la même question. même si les mots varient, Mais bon. J'imagine que c'était à prévoir. » convient-il dans un rire sans joie

Aussi fatigué de cette curiosité soit-il, Sundance ne sort pas les griffes. Ce serait suspect. Tyler, à sa décharge, ne lui a demandé qu'une fois. Décidant que sa nervosité doit bien aller quelque-part, il décroise ses jambes, arrachant à Lavee un miaulement de surprise. Il les étire un moment. Finit par en replier une pour passer un coude autour du genou, la maintenant en place. Son dos émet quelques craquements.

« Fuir est un bien grand mot, j'ai à peine réfléchi à ce que je faisais fait-il l'air presque embarrassé par sa décision, J'avais besoin de changer d'air, j'imagine. Whitehaven sera pas 'nouvelle' éternellement, mais c'est.. calme. La neige, sans doute. » acceptable, non ?

C'est un truc que font les gens, s'imagine-t-il. Si la plupart des citadins ne vont pas jusqu'à s'enterrer à la 'campagne' pour une durée indéterminée, partir un temps dans une partie moins urbanisée du pays lui semble courant. Changer d'air est agréable. Lui-même n'ira pas dire le contraire, au gelé l'air en question soit-il. Il s'est peut-être plaint d'être tout seul à nombre de reprises, mais ça aussi, c'était à prévoir. C'est le principe quand on déménage seul !

mais Sundance est son pire critique
bien sûr qu'il a des choses à redire

« Tu t'es fait mal de façon absurde lance-t-il soudain, l'index désignant sa propre lèvre, En tombant ou.. en voulant ouvrir quelque-chose mais en t'y prenant mal. Ca arrive à tout le monde, y'a qu'à voir mes mains. assure Sundance, malicieux, Le truc c'est que personne sait exactement comment ça s'est passé. La cicatrice est évidente mais tu la 'dissimules' comme un pro, elle reste un des grands mystères de Whitehaven ! »

Ses mains ont effectivement vu de meilleurs jours. Leurs cicatrices s'effacent avec le temps, mais il ne doute pas d'en garder certaines à vie. Au moins n'ont-elles pas besoin d'être jolies. Juste de fonctionner.

« Ah et j'aime pas parler en public non plus. Faut parler fort, c'est fatiguant. » ajoute-t-il, en retard, venant d'y repenser

Disons que ça dépend du public. Loin d'être timide, Sundance n'ira pas nier l'adrénaline qui parcoure son système quand il est question de s'exprimer devant plus de monde qu'il ne juge acceptable. Puis sa voix n'est pas très forte, plusieurs auditeurs l'obligent à l'élever. Plus d'efforts que ça n'en vaut la peine, à ses yeux.

@Tyler Thompson Sundance peste en #9f4962

les gens devraient se trouver un putain de hobby
chose qu'il pense mais ne dit pas

Parce que non, sa réponse n'était pas à moitié sincère, mais il ne compte pas en donner d'autre. Son arrivée était un évènement ? Par pitié, Sundance a peut-être une teinture approximative, mais il n'est pas non plus une bête de foire ! (ce serait plutôt Lavee) Heureusement pour lui, Tyler n'est pas insistant. Sans doute ne pose-t-il des questions que parce que Sundance a commencé. Il en hausse presque les épaules: ce n'est que justice. Raison de plus pour ranger les griffes.

Comme pour désapprouver ses mensonges, le tonnerre emplit bruyamment l'air. Sundance ressent presque les vibrations dans sa poitrine. C'était proche, non ? Il jette un oeil curieux à l'extérieur. Puis à Tyler. Calme, apparemment, mais il ne s'attendait pas vraiment à autre-chose. Le peu de temps passé en sa compagnie ne lui a pas appris à déchiffrer ses micro-expressions. (si tant est qu'il en a) L'observer n'est pas d'une grande aide.

Lavee lui est plus clair
sa nervosité crève les yeux

« T'occupe, chat, il t'arrivera rien ici. » assure-t-il à voix basse, caressant sa tête

Toujours planqué sous la couverture, le félin change de position. Blotti contre la jambe de Sundance. Sa fourrure est désormais assez sèche pour ne pas lui faire froid, ce qui est un plaisir compte tenu des courants d'air. Un instant, il se demande si l'abri n'a pas de fuite. Ses yeux clairs parcourent le plafond d'un air suspicieux, bien conscients du bruit de la pluie sur la toiture. Les vitres. Sans doute la porte, aussi. Mais il ne trouve rien. Intile de s'en soucier avant que ça ne lui tombe sur la tête, suppose-t-il. Puis son attention ne tarde pas à redescendre. vers Tyler.

il indique son oeil
oui, celle-ci
et l'autre

Sundance plisse les yeux, réarrange ses cheveux clairement pas secs pour se donner un truc à faire. Personne ne sait, confirme-t-il. Pas le reste, en revanche. Les mots sont assez pesants pour qu'il devine que creuser le sujet ne serait pas sage. Pas si ce n'est que pour satisfaire sa curiosité. Ce serait cruel. Mais les détails un brin inquiétants s'accumulent et plus Sundance se dit qu'il s'en fiche moins il y croit. (des blessures non accidentelles ne sont jamais bon signe, à ses yeux) Ça a l'air lourd, pourrait-il aid-

il met vite fin à ce train de pensée

non, il ne pourrait pas
certainement pas
quelle idée

(peut être qu'il se sent redevable)
(peut être qu'il ne devrait pas)

« Huh, les voisins sont bruyants. » lâche-t-il avec un regard par la fenêtre, grimaçant

Ca ne le distrait certes pas assez pour oublier l'infâme mélange de curiosité et culpabilité mal placée, mais c'est.. 'in character' ? Sundance a une façade à maintenir. Plus ou moins. Plus pour le bien de sa propre arrogance que pour une vraie raison, s'imagine-t-il en caressant l'échine de Lavee. Raison pour laquelle l'affirmation suivante lui tire un rire sec.

Sundance n'est pas 'tendre', du moins pas s'il a le choix, se ment-t-il avec insistance. Les relations n'ont pas vraiment été un point intéressant ou 'lumineux' de sa vie. Brèves au mieux, avec des tentatives de romance ne venant pas exactement de lui. Purement physiques en général. (un soir, pas plus) Ca aurait pu être qualifié de décevant s'il en avait attendu quelque-chose, suppose-t-il. Heureusement que non. Qu'il est trop désenchanté pour ce genre de choses. Ces ridicules émotions.

Sundance n'en veut pas, de toutes façons
(Sundance est dans le déni, surtout)

« Mmmmh adorable mais 5/10 ? Rien d'aussi chou ne m'est arrivé avec des dames. » fait-il, haussant les épaules d'un air désinvolte

Mais il a beau essayer, l'expression glisse rapidement de son visage. Ah, les nuages sont de retour. Voilà des années qu'il devrait s'être remis de cet arrière goût d'échec. Cette désagréable impression de ne simplement pas savoir 'aimer' quoi ou qui que ce soit.

« Mais pour mon premier copain.. ça colle, j'en conviens. Donc 5 quand même ! » il force un sourire enthousiaste avant que la lumière ne le surprenne

C'était très lumineux. Le tonnerre n'empli l'air que peu après, finissant par l'alerter un peu. Sundance n'a peut-être pas fait du comptage de secondes entre les deux occurrences sa mission, mais même pour lui c'est évident. L'orage n'est plus très loin. Voire carrément au dessus d'eux. Aimable à lui de les saluer mais s'il pouvait éviter ce genre de choses, franchement.. Lavee lui semble bien plus tendu, maintenant, n'ayant sans doute pas raté la surprise de son humain. Voire un brin de nervosité.

il lui murmure que ça va
l'orage ne restera pas dîner

« Il est juste là, je présume ? » demande Sundance, déjà très sûr de la réponse

D'une main il désigne le plafond, pensant très clairement à plus haut. Au dessus de ce toit qui semble soudain très fin, résonnant sous les impacts de la pluie. Quelque-part dans les nuages. Il aime les orages, pas de doute possible, y compris à proximité, mais Lavee mérite mieux que ça. La pauvre bête ne semble pas décidée à le quitter. Sans doute les bruits trop forts lui rappellent-t-ils sa terreur des coups de feu.

« Oh attends je viens de réaliser un truc ! s'exclame-t-il alors, Petite copine, direct. Tu.. penses que le schéma normal c'est un Mr une dame parce que c'est ce qu'on voit généralement dans les films.. théorise-t-il avant de se reprendre, Peut-être pas les films, ça m'a pas l'air d'être ton truc. Dans ton entourage alors, disons. C'est ce qu'on t'a enseigné d'une façon ou d'une autre. » corrige-t-il

Rien à voir avec le fait de vivre paumé en Alaska, pour le coup. Sundance a bien conscience que c'est une façon de voir les choses très répandue, mais il avait perdu l'habitude. Et surtout, il craint une réaction désagréable comme il en a tant vues. Réaction de type tu-es-grave-bizarre-va-dire-bonjour-à-l'orage. Ou encore trois-mètres-de-distance-c'est-trop peu-en-fait. Sans doute aurait-il dû réfléchir trois secondes avant de mentionner un copain, mais sa tête était ailleurs. Certainement pas au bon endroit. Sa journée est clairement placée sous le signe de la débilité.

« Et je viens de te donner des raisons de me regarder de travers. On me félicite. » ajoute-t-il, amer

Dans sa tête, il entend les applaudissements. A quoi sert d'être prudent sur certaines choses s'il oublie de prendre en compte tout le reste, au juste ? Ne pas sortir du tout avait peut-être du bon, en définitive.

@Tyler Thompson Sundance peste en #9f4962

c'est très chou, même
presque autant que son teint pivoine
mais Sundance lui laisse volontiers son déni

D'autant que son esprit a vite fait de voler vers d'autres préoccupations. L'orage, notamment. Son étouffante proximité fait maintenant trembler Lavee. Il reste sous la couverture. Contre Sundance. Ses murmures n'ont l'air de le calmer que partiellement, mais il ne voit pas ça comme une raison de s'interrompre. Mieux que rien, non ?

Puis il y a cette histoire d'oversharing. Débile, voilà ce qu'il est. Légèrement tendu, il se prépare à un éventuel abus verbal.. qui ne vient pas. Excellent. Si l'expression de Tyler lui a semblé varier pour le 'moins bien' à la mention d'un amant, il n'en dit pas grand-chose. (comme il ne semble pas dire grand-chose dans la vie en général, à vrai dire) Des mouvements qu'il considère comme nerveux nerveux. Un 'si tu le dis' pas convaincu. Comme si c'était à Sundance de décider.

il hausse un sourcil
et puis quoi encore ?

« C'est pas à moi de te dire, je suis pas dans ta tête. » fait-il avec une grimace

Pourtant, s'il ne compte pas l'admettre, Sundance préfère de loin son ton évasif à quelque-chose de plus.. stupide. (parler correctement c'est surfait) Tout ce qui ne vise ni à l'agresser, ni à les renvoyer -lui et son chat- prendre l'eau et la foudre est acceptable. Alors il n'est peut-être pas ravi, mais il ne lui en tiendra pas rancune.

ça aurait pu être pire
(ça a déjà été pire)

« Hn, excuse-moi d'avoir grandi chez les incultes. » ironise-t-il à son explication

Parce que c'est l'idée, non ? Dans cet environnement, Sundance ne sait pas grand-chose d'utile. Son sourire est tordu mais au fond, ça lui va bien. Il a beau sentir que son arrogance ne l'en remercie pas, avoir l'air moins capable qu'il ne l'est en règle générale l'a toujours servi. Dans bien des domaines.

L'air lui semble plus lourd, mais il ignore si ça vient de Tyler ou simplement de l'orage à l'extérieur. Un détail. Sundance relâche son genou pour appuyer ses deux mains sur le sol, étirant son dos. Puis sa nuque. Rester dans la même position commençait à être désagréable. Il plisse les yeux, sentant très distinctement que l'une de ses jambes s'est endormie pendant qu'il avait la tête ailleurs. Bien, il est donc temps de faire fi des consignes de sécurité.

Alors que Tyler lui lance une affirmation peu convaincue, Sundance resserre la couverture ayant légèrement glissé et pousse Lavee pour libérer sa jambe. Ah, oui, sa jambe est littéralement en coton. La sensibilité est superficielle au mieux, mais impossible de vraiment la 'sentir' bouger. Si son chat miaule, désorienté, Sundance se contente de tapoter son épaule. Il peut grimper, si l'absence de contact l'indigne autant. En attendant, lui va devoir faire quelque-chose pour calmer cette impression d'être amputé.

« Hm, je suis tout cassé. » marmonne-t-il en se remettant debout

Lavee a un miaulement aigu
bondit effectivement vers son épaule

Une chance qu'il aie cette couverture, se dit Sundance. Certes, son chat est monté sur ressorts, mais il met tout de même les griffes pour arriver à se positionner là où il veut. Sundance penche la tête du côté opposé. Ses ronronnement l'assourdissent.

« C'est.. vaste. 5 à nouveau ? Je peux pas prétendre avoir goûté à tout.. mais le sucre sonne toujours comme une bonne idée. » admet-t-il aisément

Sundance n'aime pas le sucre autant que les épices, mais avec son goût pour toutes sortes de bonbons.. il ne peut pas non plus nier. Tandis qu'il boitille dans l'abri, évitant d'approcher Tyler de trop près tout en ramenant sa jambe à la vie, ses yeux glissent sur la fenêtres. Le spectacle pyrotechnique continue. Son et lumière, la totale ! Quelle chance ils ont d'être aux premières loges. Il s'approche du chauffage d'appoint, examinant ses vêtements du bout des doigts. Rien de jouable, bien entendu. Alors il va vers son sac. Parler de sucre, ça lui en a donné envie.. reste à savoir si ses Dragibus ne sont pas noyés.

« Ah, à mon tour. » réalise-t-il à mi-chemin

Ses yeux reviennent à Tyler, cherchant une idée pour s'éclairer. Il se courbe un peu pour laisser Lavee changer d'épaule, croisant les bras. Quelque chose de chill serait le bienvenu. Entre son attitude et l'orage, il se sent presque étouffer.

« Tu n'as.. pas beaucoup de hobbies. A part marcher dans les bois et effrayer les randonneurs impressionnables, j'entends. lance-t-il, malicieux, Prendre des cours de.. danse, ou dessin, ou qu'importe, ça implique d'aller à la ville et j'imagine que 'non merci, trop de gens'. développe Sundance, imitant son ton neutre, Si y'avait que des Lavee, pourquoi pas, mais des gens ? L'horreur ! » exagère-t-il, une main sur le coeur, les yeux ronds

Jouer les clowns lui vient aisément. Une habitude, s'imagine-t-il distraitement. Il sourit, lumineux cette fois, puis reprend sa marche boitillante vers son sac à dos laissé près de l'entrée. Evitant les flaques, Sundance s'accroupit (au grand dam de sa jambe) pour tirer sur l'une des fermetures. Elle zippe aisément dans la direction souhaiter, lui permettant de fouiller (toujours à une main) dans ses affaires. Sèches, pour la plupart. Voilà qui lui donne de l'espoir. Lorsque sa main rencontre une poche de plastique, il la tire rapidement vers l'extérieur.

ce n'est pas l'emballage original des bonbons
mais ça ne s'est pas ouvert dans son sac
pas de Dragibus à l'eau, quelle joie !

Victorieux, il se redresse sans doute un peu vite pour Lavee et sa jambe encore largement cotonneuse, trop pressé de se retourner vers l'autre occupant de l'abri. Son équilibre vacille. Il papillonne des yeux, hébété. Se rattrape néanmoins.

« Dragibus ? » propose-t-il, comme si de rien n'était

@Tyler Thompson Sundance peste en #9f4962